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Vitrail

  Vitrail

Depuis sa création, le vitrail a toujours fait appel aux artistes. C’est la porte grande ouverte des métiers du verre aux peintres. Sa mise en oeuvre fait appel à de nombreuses techniques graphiques et picturales, dont certaines spécifiques, mais également à presque toutes celles du verre : soufflage, gravure, moulage, thermoformage. Depuis les années 60, les commandes publiques ou institutionnelles ont permis à de nombreux artistes d’intervenir sur des édifices principalement religieux recensés dans un ouvrage complet « Les couleurs du ciel » édité par le Centre International du Vitrail de Chartres.

Citons entre autres, Chagall, Matisse, Manessier, Roger Bissière et Jacques Villon à Metz (cathédrale Saint-Étienne) et Reims, Jean Le Moal à Saint-Malo (Cathédrale Saint-Vincent), Soulages à Conques, Claude Viallat, Jean-Michel Alberola, Raoul Ubac à Nevers (Cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Justice), David Rabinonowitch à Dignes (Cathédrale Notre-Dame-du-Bourg), Jean Dibbets à Blois (Cathédrale Saint-Louis), Pierre Carron à Orléans (Cathédrale Sainte-Croix), Robert Morris à Maguelone (Cathédrale Saint-Pierre)…

Durant les années 70 et 80, la mode était à la commande de vitraux créés par plusieurs artistes différents dans un même édifice religieux. Mais, comme certains chantiers ont duré plus de quinze ans, on est revenu à une politique d’un intervenant par chantier. Deux exemples exceptionnels récents : l’intervention du peintre Garouste à l’Église Notre-Dame de Talant, près de Dijon, en 1998, et celle de Martial Raysse, mise en scène par Jean-Dominique Fleury, à l’Église Notre-Dame de l’Arche d’Alliance, Paris en 2001.

Ces réalisations sont le fruit d’une collaboration étroite entre les artistes et les ateliers de réalisation : Philippe Andrieux, Duchemin, atelier Brière, Pierre-Alain Parrot, Le Chevallier, atelier Petit, Jean-Bernard Dhonneur, initiés par les anciens Bony, Gruber, etc. Les fournisseurs de verre ont également un rôle primordial comme la verrerie Saint-Just du groupe Saint-Gobain, échantillonneuse exceptionnelle des couleurs du vitrail.

Depuis les années 70, des créateurs ont utilisé le vitrail comme moyen d’expression. Bien souvent, ces maîtres verriers font à la fois de la création et de la restauration. Ils y trouvent une complémentarité enrichissante. Citons entre autres Philippe Andrieux, organisateur de la Biennale du Vitrail de Bourg-la-Reine, Joël Mône, Mireille Juteau, Michel Guével, Claude Baillon, Florent Chaboissier, Thierry Gilhodez, l’atelier Loire, Jean-Dominique Fleury, Udo Zembok, Bruno Pigeon … Ceux-ci associent souvent des techniques anciennes, plomb, grisaille à de nouveaux modes d’expression : thermoformages, fusing, collages. Aujourd’hui, le vitrail cherche à sortir des églises pour conquérir les vides volontairement laissés par l’architecture et prodiguer généreusement sa lumière tant convoitée.


Mode d’emploi et Histoire

Le vitrail est principalement basé sur le fractionnement de morceaux de verre plat insérés dans des gouttières de plomb. Après la confection d’une maquette, un carton grandeur nature est établi. À l’aide d’un calque, le vitrailliste échantillonne tous les éléments de l’œuvre. Les couleurs sont préalablement choisies avec une verrerie spécialisée, souvent détentrice de ses propres recette maison qui, depuis le fameux « Bleu de Chartres » vers 1150 ne cessent de se diversifier. Les morceaux sont ensuite taillés à dimension, puis élimés.

Dans le cas où le projet nécessite de la peinture, la mise en plomb provisoire est effectuée à l’aide cire. On peint avec de la grisaille, poudres d’oxydes métalliques mêlées à un fondant, diluée à l’eau ou au vinaigre, puis additionnée de gomme arabique ou d’essence grasse. La cuisson de la grisaille s’effectue vers 600° à température d’émaillage. Puis vient l’étape de la mise au plomb et du sertissage du verre dans des gouttières soudées à l’étain. L’étanchéité est assurée par du mastic introduit dans les creux du plomb. Vient le stade de la serrurerie métallique, avec encastrement des différentes parties du vitrail dans des armatures de fers de différentes formes et, éventuellement, de son doublage extérieur en verre feuilleté, de plus en plus utilisé pour la protection contre la pollution ou le vandalisme.

Le verre provient de différentes sources. Les Romains utilisaient le vitrail principalement pour ses effets de lumière. Dans le monde antique islamique, il existait déjà des parois où le verre était enchâssé dans du stuc. Au moyen âge, le verre était soufflé en « cives » en forme de disques, ou en « manchons », formes cylindriques imposantes fendues qui s’ouvrent et se développent en feuille. Ces techniques procurent une intensité remarquable dans l’épaisseur du verre (le peintre Garouste a reconstitué la méthode des cives pour l’Église de Talant, atelier Parot). Le vitrail servait alors de « Bande Dessinée » liturgique destinée à ceux qui ne savaient pas lire (et ils étaient largement majoritaires). Son importance dans les édifices religieux s’est accrue avec l’apparition du gothique jusqu’au XIXe. Luc-Benoît Brouard est le grand spécialiste du vitrail du Nord. Son premier grand chantier fut l’Église de Bouvines, qui présente presque autant de surfaces vitraillées que de murs (1880). Les « sponsors » de ces dernières grandes commandes privées de vitraux n’hésitaient d’ailleurs pas à remplacer les thèmes religieux par des faits de gloire militaire symboliques et surmontés de… leurs blasons de famille. Le Nord possède une tradition de vitraux du XIXe siècle entretenue par les bourgeois désireux de rivaliser entre eux. Mais dès le XIXe siècle, économie et facilité oblige, on a de plus en plus utilisé le verre plat, en copiant souvent pauvrement la tradition anglaise « Tiffany », ce qui a appauvri la densité exprimée de la lumière. L’avènement des décorateurs dans les années 30 ont remis le vitrail sur le devant de la scène avec de grands noms comme Horta, Guimard, Charles Rennie Mackintosh, Gaudi... Une autre école récente, souvent critiquée par les maîtres, est celle du vitrail-peinture qui élimine au maximum le sertissage au plomb pour privilégier la grisaille ou l’émaillage, dont Chagall ou Soulages se sont faits les spécialistes. Aujourd’hui, le vitrail tente de quitte les églises pour investir, comme il le fait aux États-Unis et au Canada, les habitations particulières et les halls d’entreprises. Des artistes comme Martine & Jacki Perrin, Alexandre Beleschenko, Thierry Boissel ou Udo Zembok ouvrent de grandes perspectives à ce médium-media éternel.


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