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                   Les verreries à la main dont les fabrications sont, 
                    comme leur nom l'indique, manuelles, utilisent des fours à 
                    pots dont la contenance est beaucoup moins grande que celle 
                    des fours à bassin et qui ont l'incontestable avantage 
                    de permettre la fusion dans le même four de compositions 
                    différentes, de couleurs différentes. 
                     
                    Le four se trouve au milieu de la halle, qui est le centre 
                    de l'activité de l'usine. Il est de forme circulaire 
                    et contient des creusets en terre réfractaire capables 
                    de supporter une température très élevée 
                    et pouvant recevoir 500 kg de composition vitrifiable. Ces 
                    creusets, appelés pots, sont fabriqués en général 
                    dans les usines mêmes par des potiers attachés 
                    à l'établissement.  
                  
                     
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                       Les tours 
                        de main des verrier | 
                     
                   
                   L'ouvrier, d'un geste prompt, cueille dans le pot, à 
                    l'extrémité d'une canne de fer creuse, un peu 
                    de verre fondu, auquel il donne grossièrement la forme 
                    désirée, par soufflage à la bouche et 
                    au moyen d'outils en bois mouillé.  
                     
                    L'ébauche ainsi constituée est ensuite introduite 
                    dans un moule, où, grâce à un nouveau 
                    soufflage à la bouche, elle acquiert sa forme définitive. 
                     
                     
                    Le verrier exécute ce travail à la main, ou 
                    plus exactement à la canne, comme au début de 
                    l'ère chrétienne.  
                     
                    Les ouvriers travaillent par équipe de trois ou quatre. 
                    Devant le four où le verre est fondu et visqueux se 
                    tient un cueilleur ainsi qu'un décorateur qui, en faisant 
                    tourner, en élevant et en abaissant la canne tout en 
                    continuant à souffler, va imprimer à l'objet 
                    des volutes ou des torsades suivant les modèles.  
                     
                    Tout cela doit se faire avec la matière encore chaude, 
                    mais, comme certaines parties des pièces doivent être 
                    refroidies avant les autres, un ouvrier (jadis appelé 
                    grand gamin) dirige des jets d'air comprimé sur les 
                    parties à refroidir.  
                     
                    Avec une pince, le décorateur étire le col ou 
                    le pied de l'objet qu'il fabrique, et la silhouette apparaît 
                    peu à peu.  
                     
                    La pièce détachée de la canne et accrochée 
                    au pontil est présentée au chef de place pour 
                    être terminée.  
                     
                    Après la fabrication, les objets parfaits sont recuits, 
                    contrôlés, coupés et meulés (pour 
                    les verres à boire), recuits, décorés. 
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