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                      Fabrication 
                        des verres courants | 
                     
                   
                  
                  
                     
                        | 
                      La mise en 
                        forme | 
                     
                   
                   Verre 
                    plat 
                   • Le flottage (ou float glass) 
                     
                    C'est le procédé le plus utilisé depuis 
                    les années 1960, qui a progressivement remplacé 
                    les anciennes installations de fabrication du verre à 
                    vitres par étirage vertical. Il permet d'obtenir directement 
                    de la glace claire ou teintée sans passer par le doucissage 
                    et le polissage, couvrant ainsi tous les besoins du bâtiment 
                    et de l'automobile en vitrages. De la même façon 
                    qu'une goutte d'huile s'étale à la surface de 
                    l'eau, le verre silico-sodo-calcique s'étale sur l'étain 
                    fondu et devient, entre 1000 et 600°C, une feuille de 
                    6,3 mm d'épaisseur. 
                     
                    On entraîne mécaniquement cette feuille pour 
                    former un ruban continu que l'on emmène sur des rouleaux 
                    dans le tunnel de recuisson (étenderie), après 
                    avoir déterminé, par divers procédés, 
                    l'épaisseur voulue. Les épaisseurs les plus 
                    couramment fabriquées vont de 2 à 20 mm. La 
                    surface de l'étain fondu étant parfaitement 
                    plan, la feuille de verre qui en découle est plane, 
                    lisse et brillante, dans sa forme définitive. 
                  • L'étirage consiste à 
                    tirer du bain de verre en fusion, verticalement et en continu, 
                    une feuille de verre. Ce procédé n'est plus 
                    utilisé que pour des fabrications très particulières 
                    (verre à vitres à l'ancienne, lame porte-objet 
                    et couvre-objet de microscope). 
                     
                    • Le laminage consiste à faire 
                    déverser le verre fondu par débordement à 
                    la sortie du bassin et à le faire passer entre deux 
                    rouleaux horizontaux qui servent à le laminer : c'est 
                    la fabrication du verre coulé, auquel il est possible 
                    d'imprimer des gravures (verre imprimé, verre martelé, 
                    verre cathédrale). Si on introduit dans le verre, en 
                    amont des rouleaux, un treillis métallique, on obtient 
                    du verre armé. 
                   Verre 
                    creux 
                     
                    Tandis que pour le verre plat, le verre s'écoule du 
                    four par un déversoir pour former une feuille, pour 
                    le verre creux, le verre fondu, au sortir du bassin de travail, 
                    est distribué aux machines de formage par l'intermédiaire 
                    de canaux, "les feeders" (du verbe anglais "to 
                    feed", alimenter) 
                  Les techniques sont variables suivant les fabrications. On 
                    peut utiliser soit le pressage, soit le soufflage, soit une 
                    combinaison de ces techniques.  
                     
                    D'une manière générale, le verre creux 
                    utilise des moules, dans lesquels tombe une «paraison», 
                    c'est-à-dire une quantité de verre à 
                    la viscosité optimale et dont le poids correspond à 
                    celui de l'objet à fabriquer. Le verre de la paraison 
                    est ensuite appliqué contre les parois du moule par 
                    l'action d'un poinçon (pressage) ou de l'air comprimé 
                    (soufflage). C'est ainsi que sont fabriqués les bouteilles, 
                    les flacons, les pots et bocaux et tous les objets de gobeleterie. 
                   Fibres 
                    de verre 
                     
                    En ce qui concerne les fibres de verre, les fabrications sont 
                    très différentes. Il existe deux catégories 
                    de fibres : les fibres courtes, utilisées pour l'isolation 
                    thermique, et les fibres longues appelées fibres textiles. 
                     
                    La fibre isolation est obtenue par centrifugation d'un filet 
                    de verre tombant au centre d'un mécanisme rotatif, 
                    suivie d'un étirage vers le bas sous l'action de jets 
                    de gaz chauds. Les fibres courtes sont enrobées de 
                    résine qui leur donne une certaine cohésion. 
                     
                    Pour la fibre textile, le procédé de fabrication 
                    est celui de la filière. Le filet de verre provenant 
                    du four de fusion tombe dans des filières en platine 
                    percées d'une multitude d'orifices d'où le verre 
                    est étiré à grande vitesse, formant des 
                    fibres de quelques millièmes de millimètres 
                    de diamètre. Les fibres ainsi formées, au nombre 
                    de plusieurs centaines, sont rassemblées en un fil, 
                    encollées par un produit d'ensimage avant d'être 
                    enroulées sur un tambour. 
                     
                     Les 
                    tubes en verre 
                     
                    Plusieurs procédés permettent l'étirage 
                    du tube en continu. 
                     
                    • le procédé Danner : 
                    le verre s'écoule par le fond du feeder et vient enrober 
                    un mandrin légèrement incliné vers le 
                    bas et animé d'un mouvement de rotation. Une légère 
                    pression d'air à l'extrémité du mandrin 
                    empêche l'écrasement du tube. Une fois formé, 
                    le tube est entraîné par des rouleaux avant d'être 
                    découpé puis stocké. Ce procédé 
                    est utilisé pour la fabrication des tubes luminescents. 
                     
                    • le procédé Vello : 
                    utilisé par exemple pour la fabrication des tubes de 
                    thermomètres : le verre s'écoule par un orifice 
                    au fond du feeder. Il enveloppe un mandrin conique disposé 
                    verticalement. Le tube se forme par gravité; une légère 
                    pression d'air évite le collage des parois. L'étirage 
                    et la découpe sont semblables au procédé 
                    Danner. 
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